Le domaine Jacques Brel offre des qualités paysagères qui nous ont naturellement conduites vers un projet enraciné dans l’existant. Le projet est respectueux de l’environnement, du paysage et de l’usage, guidé par la notion de « partage ». Cette idée a fortement influencé notre parti pris architectural.
Le bâtiment sillonne entre les arbres centenaires, les volumes construits sont bas, tous de plain-pied. En terme fonctionnel, le projet s’articule autour de l’accueil général et des salles de réunion qui le jouxtent. De part et d’autre de cet espace commun s’organisent, d’un côté les associations caritatives dont le fonctionnement est rythmé par les horaires d’ouverture au public, de l’autre, les associations au fonctionnement plus aléatoire, fréquentées par des habitués.
Une des idées fortes de notre projet a été de créer un espace, une rue intérieure qui lie ces deux parties et a pour fonction de guider, d’orienter les utilisateurs vers chacune des associations recherchées. Les façades sur la rue sont largement vitrées et en parement bois, le tout formant un ensemble architectural intégré.
« La rue » a aussi pour fonction de favoriser les rencontres, les échanges, le partage, et facilite les synergies entre les utilisateurs. D’un point de vue architectural, cette rue intérieure, de par son exposition au sud, bénéficie d’une lumière naturelle optimale, et d’un point de vue sur le paysage naturel remarquable. Les espaces intérieurs sont chaleureux, accueillants, créant une atmosphère agréable pour tous, utilisateurs et visiteurs.
Notre intention de favoriser l’ouverture du projet vers la nature prend en compte la contrainte majeure du site que constitue le bruit de la rocade : la façade opposée à la rue intérieure comporte peu d’ouvertures afin de former un rempart acoustique. Entre ce rempart acoustique et la limite de propriété côté rocade, nous avons positionné un espace de services pour les approvisionnements des lieux de stockages des différentes associations.
Nous avons souhaité pousser la démarche sociale au delà du programme en proposant des aménagements des espaces extérieurs tels que des jardins partagés de type potagers, botaniques, herbivarius, accompagnés d’espace de repos.
Les associations caritatives pourront notamment valoriser ces activités auprès de leurs visiteurs avec l’ambition de les faire participer, ce qui pourrait contribuer à faciliter la réinsertion des plus démunis. Les riverains pourraient également s’approprier ces espaces, ce qui favoriserait l’ancrage de la Maison des solidarités dans le quartier.
D’autres points essentiels sont développés dans le projet tels que le choix de la filière sèche bois pour le système constructif qui donne de la flexibilité à l’équipement et ne le limite pas dans son évolution, le choix d’une architecture aux volumes simplifiés et l’emploi de matériaux pérennes pour faciliter son entretien et réduire le bilan carbone de l’opération.